Quelles sont les obligations légales des entreprises de moins de 50 salariés ?
- Nina LASSALLE
- 5 mai
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 5 juin

En dessous de 50 salariés, les obligations légales sont allégées… MAIS bien existantes. Entre malentendus et méconnaissances, de nombreuses PME se retrouvent en infraction sans le savoir.
Dans cet article, faisons le point sur les obligations RH et sécurité incontournables pour toute entreprise de moins de 50 salariés. Un tour d’horizon pour y voir plus clair et sécuriser votre activité sereinement.
Obligations générales valables dès le 1er salarié
Dès l’embauche de votre premier collaborateur, un socle d’obligations légales entre en jeu. Ces règles sont souvent sous-estimées, alors qu’elles posent les fondations RH et juridiques de votre entreprise.
Voici les principales obligations :
Contrat de travail écrit : chaque salarié doit avoir un contrat clair, signé par les deux parties, précisant notamment les horaires, le poste, la rémunération et la période d’essai.
Déclaration préalable à l’embauche (DPAE) : elle doit être transmise à l’URSSAF au plus tard la veille de l’embauche.
Registre unique du personnel : ce registre doit lister tous les collaborateurs avec leurs dates d’entrée/sortie, type de contrat, etc.
Affichages obligatoires : horaires collectifs, coordonnées de l’inspection du travail, du médecin du travail, consignes de sécurité… doivent être visibles sur le lieu de travail.
DUERP (Document unique d’évaluation des risques professionnels) : obligatoire dès le premier salarié, ce document identifie et prévient les risques liés à votre activité.
Formation à la sécurité : tout salarié doit être sensibilisé aux risques liés à son poste.
Mutuelle d’entreprise : vous devez proposer une complémentaire santé conforme au socle ANI.
Adhésion à un service de santé au travail : pour assurer le suivi médical des salariés.
Ces éléments constituent le minimum légal, souvent négligé faute de temps ou de ressources RH dédiées.
Les seuils clés : 11, 20 et 50 salariés
A mesure que l’entreprise grandit, des obligations supplémentaires apparaissent. Elles sont liées à des seuils d’effectif.
À partir de 11 salariés :
CSE (Comité Social et Économique) : obligatoire si vous avez 11 salariés pendant 12 mois consécutifs. Le CSE doit être informé et consulté sur certains sujets RH.
Registre des réclamations du personnel.
Affichages et réunions obligatoires du CSE, au minimum une fois tous les trimestres.
À partir de 20 salariés :
Obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH) à hauteur de 6 % de l’effectif. Sinon, vous êtes redevable d’une contribution à l’URSSAF.
Locaux adaptés : présence de sanitaires et espaces de repos conformes aux normes du Code du travail.
En dessous de 50 salariés :
Moins d'obligations formelles que les grandes entreprises, certes. Mais à ce niveau, certaines bonnes pratiques deviennent nécessaires :
Entretiens annuels de performance (recommandés)
Suivi des compétences
Structuration de la communication interne
Définition claire des rôles et responsabilités
Ce qu’on oublie souvent (mais qui peut coûter cher)
Certaines obligations légales sont peu connues, mais leur non-respect peut avoir des conséquences sérieuses :
❌ Pas de procédure disciplinaire formalisée : cela peut rendre impossible un licenciement en cas de litige.
❌ Pas de référent harcèlement ou de procédure de signalement.
❌ Entretiens professionnels non réalisés : ils sont obligatoires tous les 2 ans pour chaque salarié.
❌ Contrats non signés ou imprécis : en cas de litige, l’entreprise est désavantagée.
❌ Aucun suivi des absences ou des heures supplémentaires : ce qui peut entraîner des redressements URSSAF ou des litiges prud’hommaux.
Et demain ? Se préparer dès maintenant aux seuils critiques
Anticiper la croissance, c’est gagner en agilité et en sérénité. Au-delà de 50 salariés, de nouvelles obligations apparaissent :
Base de données économiques et sociales (BDES)
Négociations obligatoires (NAO)
Égalité professionnelle
Mise en place d’indicateurs RH…
En structurant dès maintenant votre fonction RH, vous évitez les “effets de seuil” et pouvez grandir sans stress.
Conclusion
Respecter ses obligations légales, c’est éviter les risques juridiques. Mais c’est aussi poser les bases d’une culture RH saine, d’une meilleure performance collective et d’un climat social apaisé.
Et pour cela, pas besoin d’un DRH à temps plein.Un accompagnement RH externalisé, souple et sur-mesure, permet de répondre à vos besoins, sans alourdir votre structure.
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